Jeannou LACAZE
LE SECRET DU SPHINX
Depuis ce printemps 1961
où tout avait basculé en un instant,
un demi-siècle est passé
lorsqu'en fin 2011
ma Mère a bien voulu me révéler le nom de mon Père.
Mère savait qu'il est décédé
Pour mieux supporter mes déboires,
je tourne tout en dérision sous le couvert d'un sourire pour ne pas avoir triste mine.
Mais cela ne prend pas toujours.
A défaut de ne plus pouvoir envoyer un mail à mon Père,
je déposerai un caillou sur sa tombe lorsque je saurai où il se trouve.
Si au moins, j'ai trouvé une trace de son passage
pendant mes traversées du désert.
(de mon poète P.A.)
LA RENCONTRE
en 1945/47
Le Capitaine L.... LACAZE, c'était son nom,
habitait un appartement réquisitionné dans la maison de Grand-père.
Après le décès des Grands-parents, une bonne partie de la maison de Giadinh
recevaient des officiers.
C’était à cette époque que le Capitaine L. LACAZE avait rencontré Marguerite,
ma Mère,
la cadette des filles LÊ VAN GIAP.
Tante Marie, la doyenne de la fratrie,
veillait sur la maison et sur la benjamine qui travaillait alors
au Commissariat de la République à Saigon.
UN DEBUT DE PISTE
Pour un certain 14 juillet du temps du Président Mitterrand,
mes Tantes étaient réunies chez Mère
pour voir la retransmission du défilé.
Tout d’un coup,
alors que j’étais à l’étage,
je les entendais s’écrier en chœur
« c’est lui, c’est lui ! ».
Je dévalais l’escalier pour voir.
A mon arrivé, personne ne soufflait mot
et la télévision ne me donnait aucun indice.
Quelque temps plus tard,
mes Tantes commentaient une information
sans savoir que j’entendais tout par la cheminée.
Le Président Mitterrand aurait déclaré
« lorsque Giscard l’invitait, il accourait. Moi, je l’invite, il ne vient pas ». C’est bien son caractère, il n’a pas changé,
disaient les Tantes.
Harcelées, mes Tantes ne voulaient rien lacher,
arguant que ce secret appartenait à ma Mère.
Même la loi était contre moi,
mon Père avait le droit de garder son anonymat.
Selon Mère,
il était hors de question que j’aille semer la zizanie
dans une paisible famille.
Je sais que Maman aime encore cet homme
avec lequel il lui avait été interdit de se marier
à cause d’une faute impardonnable :
moi.
Maman était la cadette des filles
de son Excellence LÊ VAN GIAP Doc Phu Su Spécial Hors-classe.
En Annam, ce titre faisait de
Grand-père le fonctionnaire du rang le plus élevé.
Grand-père était Officier de l'Ordre Royal du Cambodge
et avait un grand nombre d'autres distinctions qu'ils n'arborait pas.
Pour la famille,
il était impensable que ma Mère ait fauté de la sorte
avec un petit officier de l’artillerie de l'armée d'occupation.
Le Vietminh en voulait déjà à la famille de Grand-père.
Mais, à cause de la faute,
Mère était obligé à se cacher pour fuir
vers Dalat en convoi militaire.
C'était pendant une attaque du convoi,
je serai venu prématurément au monde.
Maman, Dolly Dolla et moi
devant la maison de mon enfance
au royaume des tigres.
Tante Marie, Maman et moi à Saigon
Je suis un scorpion ascendant scorpion
et un sanglier lunaire.
(de mon poète préféré: P.A. GAGNE)
Janvier 2012, Mère me confia une vérité surprenante, abasourdissante.
Cela explique pourquoi, par croyance,
ma Mère n'a pas osé se marier avec
le Capitaine L. LACAZE.
Maman disait que Capitaine LACAZE a le même prénom que mon beau-père aubry.
Il se trouve que AUBRY a deux prénoms, Lucien et Victor. J'opte pour Lucien.
J’AI BESOIN DE VERIFIER § D’ECLAIRCIR CE MYSTERE DU ''SPHINX''
Ce que je peux dire,
je ne suis pas un enfant caché.
Mon Père était encore célibataire.
Du moins,
il n’était pas marié avec un être naturel.
Pour éclaircir ce mystère,
j’ai besoin que les personnes qui connaissaient le Capitaine L. LACAZE,
précisément pendant la période de janvier 1947 à juillet 1947
disent ce que faisait ce capitaine d’artillerie à Saigon.
Plus exactement, quel était la fonction réelle de ce militaire durant cette période.
( ME CONTACTER tho1999@hotmail.fr )
D'avance, MERCI.