QUE DIRE!
Cette histoire a commencé alors que je n’étais même pas encore un rêve.
C’était avant le temps du rêve
dans les brumes des montagnes de l’Indochine Française.
Petit enfant, je me baignai dans ces chutes avec Maman
Mais, revenons un peu avant, vers les années 1946, 1947
à Saigon, la capitale du Cochinchine (Sud Vietnam).
Mais
passons sur ces préliminaires, j'y reviendrai plus tard.
(Cliquer sur le portrait)
AINSI DONC,
Il n'avait que 22 ans lorsqu'il rencontra
la cadette des quatre filles de son Excellence LÊ VAN GIAP,
Doc Phu Su Hors Classe Spécial de Cochin Chine.
La maison de Grand-père est immense.
Le maire de Saigon a donc réquisitionné des chambres
pour les officiers de l’armée coloniale française.
C’est à cette occasion que les regards du jeune capitaine et de maman se sont croisés.
Le nom de cet homme est devenu un secret de famille bien gardé.
Après un demi-siècle de silence,
Maman à fini par lâcher un nom
puis un prénom.
*
Il me faut savoir qui était cet homme pour me comprendre.
Comment reconstituer les années 1946 et 1947 du jeune Capitane LACAZE en Indo.
Les morceaux de sa vie des années 1946/1947
se chevauchent
et révèlent une étrange ubiquité,
un mystérieux dédoublement de la personne.
Il serait deux personnes!?
*
Après le décès de Grand-père,
le vietminh avait incendié notre maison à Giadinh (banlieue de Saigon)
et menaçait de tuer Maman.
Avec l’aide du Père Séminel et des amis du Capitaine
Maman s’était échappée de Saigon
cachée dans un convoi militaire en partance pour Dalat.
*
A ma naissance, le Capitaine serait en métropole.
Il était revenu en Indo,
et était allé me voir à Dalat
et pour demander Maman en mariage.
La famille s’était opposée à ce mariage
pour des raisons dont je ne puis en discuter.
*
Il existait dans la famille des règles dictées par la coutume et les usages,
Juste une stupide histoire de rang, de classe ou de lignée.
Il était impossible se s’y opposer sans risques.
*
Tante Marie GIAP,
La doyenne des enfants de son Excellence,
Avait été mandée en mariage par un garçon
qui deviendra Ambassadeur du Vietnam aux USA.
Ils se connaissaient déjà
se respectaient et s’aimaient.
Par ce que la coutume faisait obligation au futur époux
De prendre pour nom le nom de sa future femme,
La famille du garçon avait préféré qu’il garde son nom.
*
Par la suite,
Tante n’acceptera plus aucune demande de mariage.
Elle avait été approchée par la famille royale du Cambodge, du Sian et de quelques autres familles illustres.
Elle les remerciait toutes.
Se justifiant qu’elle était la doyenne des quatre filles de son Excellence
Et qu’elle avait le devoir d’assurer la continuité du nom de la famille.
*
Peu avant de s’en aller,
Tante Marie la doyenne me racontait ses rencontres avec
Le garçon de ses premiers amours.
A chaque fois,
ses yeux fixes devenaient plus rouges et plus brillantes.
Une nuit, à cause de sa respiration inhabituellement forte
J’ais allumé pour voir.
La lumière ne pouvait plus la déranger,
Tante s'était glissée discrètement dans le monde lumineux des non-voyants.
De ses yeux noirs
Grands ouverts comme pour sonder la nuit infinie
Scintillaient silencieuses
Quelques larmes économisées pour les grandes occasions.
Tante pleurait en silence
Lorsqu’elle était chagrine.
A ces moments
j'aimais la regarder.
il y avait sur son visage
une douce dignité presqu'irréelle,
surtout lorsqu'elle fermait ses yeux.
*
Ces derniers temps,
Je devinais ce que voyaient ses yeux.
*
Aujourd’hui,
C’est moi qui ferai la continuité du nom de Grand-père.
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ce blog est une bouteille à la mer.
Depuis septembre 2012,
depuis que le plus lourd des secrets de famille m'est révélé,
depuis que j'ai eu la certitude d'être le ''fils naturel'' de Jeannou LACAZE,
je tente de mettre des mots sur un grand nombre de silences.
Elaborer une ébauche d'explication sur les étrangetés de mon enfance.
Qui suis-je?
Je passe des nuits sans fin à compter mes moutons fantômes.
Mon somnifère effervescent
était sans effet
Pour résumer,
Je suis petit fils du plus haut dignitaire de Cochinchine
Juste après les hauts fonctionnaires français de la colonie.
J’aurai une Grand-mère chinoise par mon Père.
Par mon Père adoptif
j’ais un nom qui voudrait dire :
‘’je suis l’alpha et l’anté-oméga’’
d’après mon premier professeur de français au lycée Malherbe de Caen.
Aujourd’hui, je dois concrétiser une promesse faite à Tante Marie :
construire un hyper-cénotaphe en Indochine
pour la commémoration et le souvenir
de tous les disparus et les victimes
des guerres modernes d’Indochine.
photo prise en 1967 à la Citadelle de Bayonne.
(1er RPIMa de Bayonne)
Mère dit que j'ai le même caractère que mon Père!!!!
Cela explique peut-être ce qui me pousse à ne m’engager de préférence
que sur des sentiers infréquentables ou infréquentés
de forcer ou de prendre mon droit
de commander sans vergogne.
Cela peut expliquer mes entreprises improbables
mes idées indéfendables et qui peuvent faire peur,
d'être de tous les bords politiques par curiosité.
Commencé en janvier décembre 2011,
ce blog est mon vade-mecum (lorsque l'envie me prend).
Sa construction, sa reconstruction ou sa déconstruction
est fonction des révélations qui me seront faites.
En promenant le pointeur (ou la ''sourie'') sur les pages de ce blog
vous découvrirez des passages, des conduits ou des puits vers
d'autres périodes, d'autres méandres de ma turbulente vie.
Ce blog n’est pas pour servir mon égo.
Pour tenir une promesse
Je suis devenu le Président
de l'association la plus minuscule du monde.
Elle ne compte plus que ma Mère et moi.
Les autres membres sont partis avec la barque des Vénérables.
je suis le Président de
l’Association pour la Promotion et pour la Construction
d’un Hyper Cénotaphe en Indochine.
Je fêtais le passage en l'An 2000.
Mon regard n'était pas encore trop miné par une hyper thyroïde.
2007, mes 60 ans,
c'est le début d'une paisible retraite,
aussi paisible qu'un ruisseau en montagne.
(le bouddhisme n'est pas une religion.
C'est une philosophie.
c'est l'art de vivre selon ses aspirations
sans obligation
sans devoir emprunter le chemin des Anciens)
2009, pendant une grève devant l'ambassade d'Ukraine à Paris.
La milice ukrainienne avait enlevé, torturé et assassiné Konstantyy
Konstantyy est l'un de mes nombreux filleuls.
*
Comme pour un grand nombre de personnes
depuis près d'un demi siècle,
la Mère de Konstantyy a trouvé refuge sous mon toit.
*
Certains hivers, mon petit chez-moi se transforme en
auberge espagnole.
Une petite différence cependant:
tout y est offert.
Chacun peut rester le temps nécessaire pour se refaire
reconstituer ses moyens
se reconstruire
et partir sans rien me devoir.
2011, j'étais allé à Montpellier
pour cautionner et reloger une famille de trois enfants élevés par une Mère isolée,
malvoyante et reconnue invalide à +80%.
Cette famille était victime d'une (très puissante et très influante) association humaniste
reconnue d'utilité publique.
Pour moi, cette association
Ces trois enfants sont devenus mes filleuls, une façon
de me justifier à moi même,
la fortune en temps et en argent que cela me coûte.
Ils sont hors des griffes de cette association depuis avril 2012
mais leur avenir reste particulièrement précaire.
Mon grand combat, aujourd'hui,
est de sauver ma Mère de la curatelle, devenue tutelle,
et à laquelle, de bonne foi, je l'avais confié.
POUR VOUS RENDRE VERS
* LE BLOG DES CEREMONIES A L’ART DE TRIOMPHE
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A LA MAIRIE DU XVème (principalement)
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Ce blog est une bouteille abandonnée à la mer
Je collecte au hasard des informations sur mon Père biologique.
J'espère aussi
trouver les aides et les conseils me permettant
de tirer ma Mère hors des griffes de la tutelle ou d'obtenir la levée de la tutelle
et de pouvoir faire le point sur la désastreuse gestion faite par le curateur puis le tuteur.
C’était une erreur impardonnable d'avoir confondu curatelle et administrateur de bien.
Je ne pouvais pas m’occuper de ma Tante et de ma Mère,
toute deux sont non voyantes, hémiplégiques ou grabataires.
J’ai dû accepter, sur proposition d'un médecin, de confier les affaires de ma Mère à une curatelle.
J'ai pensé que le travail du curateur qui se fait sous la responsabilité d’un juge
est un gage de sérieux et de sécurité.
Très vite j'ai compris que
le curateur ruinait ma Mère.
http://spolielegalement.canalblog.com/
J'ai déposé successivement deux plaintes pour association de malfaiteurs.
Les plaintes sont restées sans écho.
Selon les textes, je ne peux pas représenter ma Mère et porter plainte pour défendre nos intérêts.
Seul le tuteur ou le curateur peut valablement la représenter devant le juge des tutelles.
Le couple tuteur / juge des tutelles (et expert psy) ont tout fait
pour que je ne puisse jamais ''mettre mon nez dans les comptes''.
J'ai perdu confiance en la justice.
( illustrations de P.A. GAGNE, un poète en herbe)
Deux dossiers sur Fr3 viennent confirmer ce que j’ai découvert depuis longtemps.
J’espère que cette bulle explosera d’elle-même en 2012.
Avant de vous laisser continuer la visite, je voudrai vous dire que
si mon blog vous semble inabouti, inachevé ou peu structuré,
c'est par ce qu'il est un reflet de ma vie
une vie particulièrement sinueuse.
S'agissant de mon orthographe,
je n'ai jamais bien ''capté'' les combines grammaticales.
En mode sms, je fais zéro faute. lol!
Ce n'est pas une raison pour ne rien écrire.
Et ne dite pas que je ne termine pas ce que j’ai commencé.
Ce blog sera toujours en devenir.
J'ai quitté le Vietnam, ma famille et mon enfance le 20 mai 1961.
Devenu pupille de la FOEFI,
j'ai embarqué pour la France, pour le rêve et pour le chagrin avec un groupe d'enfants.
Grand dadet
Je n’ai véritablement appris le français qu’à l’âge de quinze ans
en classe de sixième, au Lycée Malherbe de Caen en 1962
et obtenu mon BEPC et 1964.
Pour la première fois dans les annales de l’Académie du Calvados,
il avait été décrété que mon zéro en français ne sera pas une note éliminatoire.
J’ai eu l'honneur d'être le premier ''petit Viet'' de l'académie.
La FOEFI ne me permettait pas de faire de longues études.
Je m'étais donc engagé dans l'armée pour ne pas être sans le sou.
Dans l’armée, j’ai préparé une formation technique
en vue d'un retour dans la vie civile.
Le nouveau règlement avait éteint ma foie en l'Armée.
J'ai obtenu en 1974,
un diplôme en informatique équivalent au BAC.
mes amis me reprochaient de négliger l'enseignement militaire
et de ne rien faire pour monter en grade.
Surtout, je me déclarai contre le principe du service des conscrits.
Le départ pour l'armée est un désastre, un drame pour l'avenir de certains jeunes.
En débarquant dans l'aventure civile, j'ai trouvé un emploi à la CII
(Compagnie International de l’Informatique)
avec le titre pompeux d’Inspecteur Electronicien Informaticien.
Mais, à cause de la ‘’crise du pétrole’’,
mon contrat n’avait duré que le temps des six mois d’essais.
Durant cette première crise,
tout ce que j'entreprenai s'échapait au moment où je pensai tenir.
Ma vie sera t'elle marquée du signe de l’impermanence?
Il faut toujours faire des choix.
Je passe mon temps à quitter, à partir,
à revenir pour repartir.
§
(cliquez sur l'image du voyageur ci dessus pour un ailleur)
Il m’arrive souvent de me regarder cheminer vers le grand âge
comme je regarde ma Tante puis ma Mère
glisser vers le monde de lumière des non voyants.
Je suis deux.
Je suis ce petit gars qui n’a plus grandit depuis que tout a basculé.
Je suis ce vieillard qui avance dans le brouillard en tenant l’enfant par la main.
qui suis-je?
Quelques rares photos de l'époque militaire.
Un méchoui quelque part à la frontière avec l’Espagne.
Au premier plan à droite, l’adjudant chef ROUVIERE est un Viêt comme moi.
(Je suis au milieu.)